Street Art

C’est souvent après minuit qu’Erratum vient coller quelques losanges de sa création sur les murs de nos villes. L’erratum des jours d’avant, sans véritable correction ni mise un point, juste un regard différent et artistique. Quelques fois un appel à rêver ou simplement à penser.
L’humeur et les émotions du présent viennent s’exprimer sur les murs du dehors. Avec toujours dans l’idée de participer à la poésie du quotidien des passants qui prêtent attention à ce qui les entoure. En 2021 Jérémie d’Angelo rencontre Ernest Pignon-Ernest à Paris, un échange très riche et de bons conseils qui vont l’inciter à découvrir activement le street-art. Depuis, ce sont plus de 500 collages rhombiques qui sont apparus sur les murs de la Butte au Cailles ou encore ceux de Belleville et de la Butte Montmartre à Paris. Mais aussi à La Rochelle et Périgueux…

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Sanilh’art 2023, un cèpe pour la paix. 08/10/2023

PORTRAIT
Mairie du 13ème – PARIS

Le quartier de la Butte-aux-Cailles est devenu petit à petit un quartier incontournable du street art. Des artistes comme Miss Tic, Seth ou encore Jef Aérosol y ont laissé plusieurs œuvres. Comme un livre ouvert entre culture et histoire, de belles balades qui donnent accès à l’art pour tous. Rencontre avec l’artiste ERRATUM.

« Sweet Dreams » est la déclinaison d’un profil imaginaire. Les contours de cette forme ont été dessinés en essayant de réunir, en un seul trait, tous les peuples de la Terre. Une ligne inspirée de pensées philosophiques sur l’humanisme et l’universalisme. L’idée selon laquelle tous les humains seraient identiques mais autrement, idem sed aliter, tous liés entre eux et avec la nature. Et sur le chemin de la créativité, la philosophie sud-africaine Ubuntu est arrivée comme une lanterne, un guide. Le haut du crâne du profil a été retiré afin de laisser s’échapper toutes les idées parasites qui pourraient empêcher l’esprit de croire à un sentiment naturel d’universalisme. Au départ, la volonté de l’artiste était de créer un motif sériel et universel, identifiable dans le monde entier. Étaler, comme une chaîne, toute une série de profils semblables afin d’exposer le côté industriel de notre civilisation. Dénoncer la déshumanisation et l’aspect robotique des hommes et des femmes dans notre société : se ressembler pour se comprendre et s’unir, alors que cultiver sa différence et s’accepter tels que nous sommes, serait une force pour l’évolution de l’esprit. Ce profil est donc un message d’espoir, la traduction plastique et poétique d’un doux rêve envoyé dans notre univers.